Chères et chers camarades,
Augmenter les allocations familiales ... c'est fait,
avec une montée en puissance jusqu'à la fin de la législature !
Assainir la caisse de pension de l'Etat ... c'est fait !
Faire accepter un nouveau projet pour le musée cantonal
des Beaux-Arts ... C'est fait ... et même mieux que cela puisque
c'est un véritable pôle muséal que le GC a plébiscité cette
semaine !
Investir massivement dans l'amélioration des
infrastructures de transports et pour la mobilité douce ... c'est
fait, même au-delà de ce qu'on osait espérer !
Pacifier les relations entre le canton et les communes
... c'est aussi fait après l'accord accepté par l'UCV et confirmé
par un vote du Grand Conseil !
... et je pourrais continuer encore un moment avec
d'autres exemples de la concrétisation par la majorité
gouvernementale d'un nombre de points déjà importants du programme
que notre parti avait présenté en vue des élections de 2012, en
accord avec nos alliés.
Et tout cela en maintenant les finances cantonales
saines ... comme on le verra dans le courant de la première
quinzaine d'avril au moment du show annuel de notre ministre des
finances qui annoncera le traditionnel bénéfice « surprise »
dépassant à nouveau, je suis prêt à en prendre la pari, le
demi-milliard de francs.
On pourrait même, en rêvant un peu, s'attendre à ce
que Pascal Broulis cite Jean Jaurès: « L'abondance est le
fruit d'une bonne administration ».
Un bilan donc déjà remarquable pour le parti
socialiste vaudois moins de 2 ans après le début de la législature.
Et je voudrais profiter de cette tribune pour adresser de chaleureux
remerciements à Anne-Catherine, à Nuria et à Pierre-Yves pour le
formidable travail que vous accomplissez chaque jour et qui a permis
un résultat aussi impressionnant. Pour moi, les 10 années passées
à vous côtoyer (pour les plus anciens) ont été un enrichissement
constant et resteront un fantastique souvenir. Il y en aurait des
choses à raconter ... mais rassurez-vous, parmi ces nombreux
souvenirs, je m'abstiendrai par exemple de révéler les raisons de
nos nombreux moments de franche rigolade qui ont marqué certaines de
nos très sérieuses séances de « triangle » !
Aux belles avancées et nombreux succès déjà évoqués
il convient bien sûr d'associer tout le groupe au Grand Conseil que
je veux aussi remercier pour son engagement constant permettant de
faire avancer les idées et les valeurs socialistes.
Le bilan intermédiaire que je viens de dresser est
tellement bon que visiblement il inquiète sérieusement nos
adversaires politiques.
On le constate avec des attaques réitérées contre
Béatrice Métraux, ou encore contre PYM à travers certains aspects
de sa politique sociale. La remise en question récente des subsides
maladie et leur processus d'octroi en est un des exemples frappants.
Mais je vous avoue que je m'en réjouis presque, car ces attaques
justifient d'autant plus l'initiative « Pour
alléger les primes d’assurance-maladie » que
nous venons de lancer ... J'espère qu'elles sauront aussi vous
motiver d'autant plus pour la campagne de récolte de signatures
commencée en fin de semaine passée.
Certes camarades, si une partie de notre programme de
législature, et pas la moindre, est déjà réalisée il reste du
travail ... mais ça n'est pas faute d'avoir déjà planté les
premières graines. Je pense notamment à la politique du logement
pour laquelle le PLR, suivi bêtement par l'UDC, cherche à mettre
les bâtons dans les roues de celles et ceux qui tentent de mettre en
place une politique devant enfin permettre de lutter plus
efficacement contre la pénurie qui sévit dans notre canton depuis
plus d'une décennie. Une pénurie qui sert tant les milieux
immobiliers, seuls à en tirer un très large et scandaleux profit. A
moins qu'elle ne serve aussi les partis de droite à travers des dons
qui, si j'ai bien compris la nouvelle charte adoptée récemment par
le PLR, resteront toujours anonymes ...
Il reste donc un long et caillouteux chemin pour enfin
mettre en place une politique du logement plus digne d'un canton tel
que le nôtre et qui permette à chacune et chacun de trouver un toit
à des conditions abordables. Cela doit constituer une priorité
absolue pour le PSV, tant au niveau cantonal que dans les communes.
Notre parti est loin de n'être actif que sur le
territoire cantonal. En effet, dans celles et ceux qui font la force
du PSV il convient bien sûr de rendre un hommage appuyé à nos 7
représentant-e-s aux chambres fédérales. Ils y accomplissent un
travail remarquable et remarqué. Ada, Cesla, Géraldine, Josiane,
Eric, Jean Christoph, Roger, j'ai eu un très grand plaisir à
collaborer avec vous ; j'ai été aussi très amusé de l'effet sur
la presse vaudoise que pouvait avoir la visite du président et du
secrétaire général du PSV au Palais Fédéral lors d'une session
des Chambres : que de fantasmes et de supputations déclenchées
par une courte séance dans l'une des salles de commission ... Je
suis certain que vous allez montrer encore à de réitérées
reprises la qualité et la force de l'importante délégation
socialiste vaudoise à Berne ! Merci encore et bon vent à vous
7 !
Sans un secrétariat qui fonctionne bien, un parti
cantonal et ses instances dirigeantes n'est rien. Il y a une année,
le congrès de Villeneuve a été l'occasion de rendre un vibrant
hommage à Arnaud Bouverat qui a longtemps contribué, comme
secrétaire général, aux succès et au rayonnement du PSV. Après
les nombreuses années de collaboration et de complicité que nous
avons partagées, je ne peux évidemment pas quitter la présidence
sans avoir une pensée pleine de reconnaissance pour Arnaud. Mais je
dois aussi me réjouir de l'heureux passage de témoin qui s'est
réalisé en douceur avec la reprise de ce poste-clé par Gaétan.
Accompagné de toute l'équipe du secrétariat, il a, entre autres,
remarquablement préparé notre nouvelle initiative ... tout comme le
congrès qui nous réunit aujourd'hui. Merci donc à Gaétan, à
Chiara, à Stéphanie et à Lena, et une pensée aussi pour Charlotte
qui a fait un passage de 3 mois par la maison du peuple avant de
partir sur les chemins de l'Inde.
Dans tous ces remerciements, je m'en voudrais de ne pas
inclure les membres du comité directeur. L'importance que joue cet
organe dans le fonctionnement du parti est sans doute mal connue par
beaucoup d'entre vous, mais je peux vous assurer de la richesse des
débats bi-mensuels qui s'y passent, même si parfois le temps a un
peu manqué pour l'un ou l'autre des objets que nous avons à y
traiter. Parmi ceux-ci ont figuré bon nombre de projets de réponses
à des consultations, quelles soient cantonales ou fédérales, ou
encore des papiers de position préparés par les 15 commissions
internes du parti. Celles-ci accomplissent, souvent dans l'ombre, un
formidable travail fort utile à la présidence.
Merci à leurs membres, merci à leurs président-e-s
qui n'ont pas compté leurs heures. Parmi ces derniers, je voudrais
rendre un hommage particulier à un sortant, et j'espère que les
autres ne m'en tiendront pas rigueur. En effet, notre camarade Roger
Saugy a quitté récemment la présidence de la commission Migration
et Intégration. Il y a fait durant de nombreuses années un travail
remarquable dans un domaine sensible et qui nous tient
particulièrement à coeur : on se souvient notamment de toute
la période de l'affaire dite des 523 dont on peut dire
postérieurement qu'elle a été particulièrement bien gérée par
notre parti et sa commission. Merci encore à toi Roger pour ton
engagement, ta disponibilité, ta très grande sensibilité et pour
tout le travail que tu as fait.
Le vote du 9 février remet d'ailleurs en évidence
l'importance de cette commission, tout comme celle de Solidarité
internationale. Il s'agit de thématiques sur lesquelles le parti
socialiste doit faire barrage aux idées isolationnistes et
dangereuses du parti qui est malheureusement devenu le plus important
de ce pays. Expliquer et démontrer les incohérences et les
faiblesses des idées propagées par cette formation et lutter contre
ces idées doit constituer une des priorités des socialistes. L'UDC
n'a que du vent à proposer : il est temps que celles et ceux
qui croient être défendus par cette formation s'en rendent compte !
Mais parallèlement, il s'agit aussi d'être à l'écoute des
préoccupations de cette partie de la population qui peut y être
sensible et d'y répondre de manière concrète. Nous le faisons
déjà, certes en mettant en place notre programme, mais peut-être
devons-nous, ici et là, mieux le communiquer.
Camarades, nous ne sommes pas encore remis de
l'électro-choc du 9 février qu'il nous faut déjà nous attaquer
aux enjeux des votations du mai et à une campagne, en particulier
celle sur le salaire minimum, qui nous a déjà réservé un autre
choc. En effet, je ne suis sans doute pas le seul dans cette salle à
avoir été choqué par les propos de Philippe Leuba, ministre
vaudois de l'économie : certes, lorsqu'on engrange 240'000.-
par année pour aller parader aux côtés de Wawrinka à l'aéroport
de Genève comme s'il avait remporté avec lui le double de l'open
d'Australie ou pour aller faire, au plus mauvais moment, des risettes
à Poutine en se plaçant au mieux dans l'angle des caméras, il est
facile de dire que ça n'est pas le salaire qui est important, mais
juste le plaisir de se lever le matin pour aller bosser ! Je
doute M. Leuba, que la vendeuse exploitée de la boutique dans
laquelle vous achetez vos cravates ou que le plongeur du restaurant
dans lequel vous prenez votre repas et qui se lèvent en effet tous
les matins pour un salaire qui ne leur permet pas de vivre dignement
partagent votre raisonnement et aient la même vision que vous du
plaisir de se lever pour aller bosser alors qu'ils savent que leur
salaire ne leur permettra pas de boucler leur fin de mois !
Certains pourraient certes se réjouir de vos propos
selon lesquels l'Etat pouvait se substituer aux devoirs de l'économie
au travers les généreuses subventions qu'il octroie, mais il
faudrait alors, en toute cohérence, demander aux membres de votre
formation de ne plus critiquer et attaquer systématiquement ces
subventions. Camarades, les milieux économiques et leurs valets ont
déjà sorti les gros moyens : il va falloir se battre pour
convaincre et conduire cette initiative au succès le 18 mai.
Le congrès d'aujourd'hui va tourner une page importante
pour notre parti avec le renouvellement complet de ses instances
dirigeantes : un nouveau comité directeur, un nouveau président
sans aucun doute très bien secondé.
Mener le parti socialiste vers de nouveaux succès lors
des élections fédérales, communales et cantonales qui vont
s'enchaîner dès l'automne 2015 jusqu'au printemps 2017 ne sera pas
une sinécure. Ce changement à la tête du parti intervient à un
moment clé et a été mûrement réfléchi et préparé de longue
date. D'ici quelques minutes Stéphane Montangero va accéder à la
présidence du parti.
Connaissant d'une part la force de travail de notre
camarade, ses capacités mobilisatrices et de meneur de campagne, son
sens politique et sa capacité d'écoute ...
... connaissant sa fidélité aux idées, aux valeurs
et aux idéaux socialistes, tout comme sa fidélité en amitié qui
m'a été particulièrement précieuse, je suis persuadé qu'il est
la bonne personne, à la bonne place et au bon moment. Je te souhaite
déjà, mon cher Stéphane, beaucoup de plaisir et de succès dans ta
nouvelle fonction !
Connaissant aussi très bien toutes les personnalités
qui font la richesse et la force du PSV, de sa base jusqu'aux postes
les plus élevés, de sa formidable JUSO jusqu'aux plus anciens et
fidèles camarades, je pars totalement confiant en l'avenir d'un
parti socialiste vaudois fort et conquérant. Que
chacune et chacun y trouve la place qui lui convient, la place qui
lui revient.
Après 10 années passées entre présidence du groupe,
vice-présidence puis présidence du parti, je tiens encore à vous
adresser à toutes et tous mes plus sincères remerciements, d'une
part pour votre formidable engagement, mais aussi pour la chance qui
m'a été offerte de vivre cette expérience extraordinaire, aussi
bien dans les moments délicats que ceux où nous avons pu fêter
ensemble un des nombreux succès qui ont marqué ces années. Mais je
sens aussi qu'il est temps de laisser la place à des forces vives
... et cela avant que ... Favez lasse ...
Jaurès disait : « Il ne faut avoir aucun
regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une
confiance inébranlable pour l'avenir. » C'est dans cet
esprit que je remettrai tout à l'heure mon mandat, ainsi que les
clés du secrétariat, (sans que les cylindres en soient changés m'a
assuré Stéphane...), et que je rentre aujourd'hui dans le rang.
Bon vent et vive le parti socialiste vaudois, pour
toutes et tous sans privilège …
Salut camarades !
Montreux, le 22 mars 2014
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